Mercredi, le monde aura utilisé toutes les ressources que la planète est capable de produire en un an. C'est ce que l'on appelle le jour du dépassement. Parmi ces ressources, le sable, utilisé pour faire du béton. Mais une entreprise du Centre-Val de Loire tente de remédier à cela, en recyclant du béton.
Initiative intéressante mais les journalistes ont fait le minimum pour cette article, c’est vraiment du niveau du journal télé comme “reportage” avec aucun recul sur le sujet traité. Ils ne posent pas les questions les plus importantes : le béton fait à partir de déchet de béton a-t-il les mêmes propriétés mécaniques que du béton “classique” ? Combien de fois est-il recyclable ? Car on risque alors de se retrouver avec un downcycling qui ne fait que repousser le problème dans le temps. Et puis surtout, la production du ciment est la partie la plus énergivore dans la production de béton, et la réaction chimique nécessaire produit de toute façon du CO2 même en chauffant avec une source d’énergie décarbonée. Le ciment seul, c’est 7% des émissions modiales de CO2 dont 60% dus à la décarbonatation du calcaire. Quel est alors l’impact sur les émissions de carbone globales du béton de remplacer le sable et le gravier dans le mélange ?
Parce que je suis bien d’accord que la consommation de sable actuelle n’est pas durable mais les journalistes évitent au final le point le plus important et le plus gênant pour la filière du BTP : ses émissions massives de CO2, tout en acceptant de les verdir à peu de frais.
À mon sens il n’y a pas que la production de CO2. Les carrières de sables et graviers sont délétères pour l’environnement. Il n’y a qu’à voir celles de la vallée de la Marne ou de la Seine.
On est d’accord, d’où l’intérêt qu’aurait eu l’article a questionner plus précisément les utilisations potentielles de ce béton partiellement recyclé, pour juger de la possibilité de l’utiliser à plus grande échelle et donc de réduire les prélèvements de sable et de gravier.
Initiative intéressante mais les journalistes ont fait le minimum pour cette article, c’est vraiment du niveau du journal télé comme “reportage” avec aucun recul sur le sujet traité. Ils ne posent pas les questions les plus importantes : le béton fait à partir de déchet de béton a-t-il les mêmes propriétés mécaniques que du béton “classique” ? Combien de fois est-il recyclable ? Car on risque alors de se retrouver avec un downcycling qui ne fait que repousser le problème dans le temps. Et puis surtout, la production du ciment est la partie la plus énergivore dans la production de béton, et la réaction chimique nécessaire produit de toute façon du CO2 même en chauffant avec une source d’énergie décarbonée. Le ciment seul, c’est 7% des émissions modiales de CO2 dont 60% dus à la décarbonatation du calcaire. Quel est alors l’impact sur les émissions de carbone globales du béton de remplacer le sable et le gravier dans le mélange ?
Parce que je suis bien d’accord que la consommation de sable actuelle n’est pas durable mais les journalistes évitent au final le point le plus important et le plus gênant pour la filière du BTP : ses émissions massives de CO2, tout en acceptant de les verdir à peu de frais.
À mon sens il n’y a pas que la production de CO2. Les carrières de sables et graviers sont délétères pour l’environnement. Il n’y a qu’à voir celles de la vallée de la Marne ou de la Seine.
On est d’accord, d’où l’intérêt qu’aurait eu l’article a questionner plus précisément les utilisations potentielles de ce béton partiellement recyclé, pour juger de la possibilité de l’utiliser à plus grande échelle et donc de réduire les prélèvements de sable et de gravier.