Arf, du coup on connaît déjà la parade vu qu’elle se pratique pas mal dans l’aviation légère :
Prendre le fuel pour l’aller-retour quand c’est possible (départ d’un aéroport en zone non taxée, vol pas trop long sinon ça dépasse le poids maximum).
Par exemple pour un Londres-Paris, au lieu de prendre 5 tonnes de kero et refuel à Paris, t’en prends 10 ou 11 comme ça t’as assez pour le vol de retour à Londres.
Mais comme t’es plus lourd, tu consommes plus et donc tu pollue plus…
Après pas sûr que ce soit vraiment appliqué, à cause du maximum take-off weight donc ça ne fonctionne que sur des vols courts. Et pas sûr également que les compagnies décident d’user les moteurs plus rapidement pour éviter de payer une taxe fuel (plus de poids = un régime N2 plus élevé pour les mêmes perf = maintenances plus rapprochés). Vu que le trend c’est d’économiser 0.5% en coupant la clim au décollage, je pense que ça va continuer comme ça.
Par contre je suis sûr qu’elles auront des experts qui vont calculer tout ça pour prendre la décision la plus économique (et pas forcément la plus écologique).
Hey, merci pour ces explications qui nous donnent un aperçu des enjeux vus de l’intérieur ! Très instructif
La difficulté politique, c’est d’accepter de pénalister Air France par rapport à ses concurrents. Tout à coup ton Paris New-York il sera pas compétitif par rapport à Paris-Zurich, Zurich New-York.
Où alors, et ça je le sens venir, ce sera une mesure à la Française où on taxe d’une main et subventionne de l’autre.
Bonne nouvelle en soit, maintenant attendons les détails (montant, redistribution, moyens d’y échapper, etc.), et voir si d’autres pays voudraient suivre. Je suis assez pessimiste mais faut dire que les politiques écologiques ça donne pas envie d’être optimiste en général…
Si la France le fait seul, ça risque certes de ne pas peser grand choses immédiatement mais ça aidera d’autres pays à faire de même. Vu l’urgence, chaque pas dans la bonne direction est à prendre.